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mardi 3 mai 2016
Par Emeline Souchon
Il s’agissait de collecter des idées pour renouveler l’approche de la dictée.
Synthèse mise en ligne par Murielle Taïeb.
► La dictée flash :
« Sur un thème précis (par exemple les animaux) avec des mots à savoir écrire (une dizaine) et sur un point d’orthographe précis. Je fais deux dictées flash par semaine pendant 3 semaines et je termine par une dictée bilan qui est la seule à être évaluée. » (Caroline).
► La dictée atelier :
« Les élèves écrivent individuellement la dictée puis ils mettent en commun par groupe de 4 et décident d’une orthographe finale. J’évalue uniquement la dictée par groupe. » (Caroline).
► La dictée créée par les élèves :
« Par groupe, les élèves créent une dictée puis un élève de chaque groupe la dicte aux autres élèves. Bien sûr cette pratique implique de la faire sur deux jours pour que le professeur puisse les corriger avant de les faire dicter. » (Caroline).
► La dictée trichée :
« Les élèves font une dictée classique. Je les ramasse. Je leur vidéo projette 5 minutes. Puis je leur distribue leur copie pour qu’ils puissent corriger un maximum d’erreurs. » (Caroline).
► La dictée ciblée :
« J’ai mis au point une grille avec les règles d’orthographe de base. Les élèves doivent apprendre la règle et s’entrainer seuls grâce à des exercices que je mets en ligne sur un symbaloo dédié. J’évalue avec deux notes : Les points de la règle à apprendre (en général cette note est bonne) Le but est de leur faire apprendre ces règles / Une note sur 20 toutes les deux dictées où je comptabilise les fautes de lexique et d’accord. Je leur rends leur travail le lendemain. Ils doivent faire la correction pour la semaine suivante, je la ramasse en même temps que la dictée suivante. La correction permet d’obtenir des points bonus (ou malus pour ceux qui ne la font pas). »(Juliette).
► La dictée fautive.
► La dictée à trous.
► La dictée courte :
« Je pars assez souvent d’une dictée de trois ou quatre lignes ou d’une dictée à trous pour étudier un point de grammaire ou de conjugaison. Le petit texte sert de support à la réflexion et à l’observation, et bien sûr, la dictée n’est pas évaluée. »
► La dictée préparée :
« En 4ème /3ème, je choisis des textes littéraires accessibles (dictée préparées) en rapport avec la séquence en cours, ou qui peuvent éclairer un aspect intéressant pour la séquence (ex : un extrait de lettre de Hugo en 4ème, un extrait de Orwell De Dans la dèche à Londres et à Paris sur la faim pour éclairer ce thème omniprésent dans La Ferme des animaux) »
« Je pratique beaucoup la dictée préparée, les élèves ne connaissent pas le texte, ils ont au préalable des mots à recopier, du vocabulaire à chercher et à réinvestir, des verbes à conjuguer. Je leur dicte le texte qui comporte les mots mémorisés, les verbes...
Une variante : la démarche inverse. Je pars des erreurs les plus fréquentes dans les rédactions des élèves, je constitue une liste de mots qu’ils doivent mémoriser en les recopiant, je leur donne une petite préparation à effectuer chez eux, et j’invente un texte comportant le plus grand nombre possible de mots qui étaient à mémoriser. » (Florence)
« Je donne aux élèves des questions pour réfléchir à des problèmes d’orthographe présents dans le texte que j’ai prévu de donner en dictée : les verbes à conjuguer, des GN à mettre au pluriel ou au féminin, je fais réfléchir à l’étymologie de certains mots, aux mots de la même famille... Il y a toujours 5 ou 6 mots à recopier plusieurs fois. On corrige les questions en classe ; on rappelle les règles. Le lendemain, je dicte le texte. »
« Les élèves ont le texte (littéraire) une semaine à l’avance. A la maison, s’ils n’ont personne pour les aider, ils peuvent s’enregistrer, écouter et écrire le texte plusieurs fois (jusqu’à ne plus avoir aucune erreur) ; ils peuvent aussi travailler à deux (chacun dicte le texte à son camarade). Avec cette façon de faire, j’obtiens enfin de bons, voire de très bons résultats. Ceux qui obtiennent des notes assez basses reconnaissent ne pas avoir préparé la dictée sérieusement, et ils comprennent vite que le travail à la maison est récompensé (je n’entends plus "Je suis nul en dictée"). Les dictées préparées avec uniquement des mots à copier, des verbes à conjuguer, etc. ne donnaient pas de très bons résultats, de même que les dictées dites "dialoguées" (attirer l’attention de l’élève sur la difficulté et faire énoncer la règle d’accord). Il reste, en effet, à obtenir ensuite les mêmes résultats en rédaction. Parfois, les élèves reprennent, dans leurs écrits, des mots ou portions de phrases des dictées préparées. Mais cela reste encore peu fréquent. » (Julia).
► La dictée accompagnée :
« Depuis peu, je pratique la dictée accompagnée, en particulier avec les 6èmes, quand ils sont en demi-groupes. Ils peuvent soit écrire au crayon de papier, et ils repassent après au stylo, soit écrire au brouillon la première version. Je leur pose des questions afin de les guider et afin de leur faire corriger les erreurs d’accord (je passe dans les rangs afin de voir les erreurs et les réussites), et avant qu’ils ne me rendent leurs textes, je les vérifie individuellement en soulignant les fautes d’accord au crayon de papier. Cela semble une démarche intéressante pour faire progresser les élèves en orthographe grammaticale. » (Florence)
► La dictée bonus :
« De la 6ème à la 3ème mais uniquement au premier trimestre pour ce niveau. A la fin d’un cours de langue (les dix dernières minutes), je dicte au groupe trois ou quatre phrases, que les élèves ont eu l’occasion d’écrire durant l’heure ou chez eux lors d’exercices. Si les élèves ne commettent aucune erreur, ils obtiennent un bonus de deux points au prochain contrôle. » (Florence)
► La dictée participative :
« En 3e/4e, c’est une dictée courte de type DNB (sur 6, 0.25/0.5 par fautes). A chaque fragment dicté : je m’arrête en demandant s’il y a des problèmes sur le fragment.
La règle du jeu : chaque élève de la classe peut poser 1 seule et unique question, et donner une seule et unique réponse. Toutes les questions sont acceptées. Si quelqu’un donne la réponse sans y avoir été autorisé, tout le monde perd 1/2 pt. Il devrait y avoir 30 questions et 30 réponses.
Le déroulement : un élève pose une question, les élèves qui ont la réponse lèvent le doigt et je choisis de faire parler un élève dont le niveau correspond au niveau de difficulté posé. Lorsque la réponse est donnée, les élèves doivent vérifier par eux-mêmes si elle est juste ou pas, en fonction du "niveau théorique" de l’élève. Je guide parfois en émettant un doute sur la réponse apportée. Les élèves peuvent énoncer la règle sur laquelle ils s’appuient pour justifier leur réponse.
L’intérêt est que les élèves sont amenés à se poser des questions : je m’arrête parfois pour dire : « Là il y a une question à se poser » et parfois personne ne réagit ! Ensuite les réponses proposent des solutions qui demandent réflexion. Parfois les questions sont surprenantes, et les réponses données encore plus, même si elles viennent de bons élèves. Cela permet de voir le décalage entre ce que l’on pensait difficile et ce qui est difficile pour eux sur le moment. Bref on entrevoit des choses qu’une note chiffrée ne montre pas toujours
Enfin la classe entière a une stratégie à adopter : les bons élèves en orthographe doivent intervenir quand c’est difficile, et ils peuvent poser des questions là où personne ne verrait de difficulté. Ceux qui ont utilisé leur question poussent les timides à poser eux aussi des questions ou à répondre.
La dictée est, du coup, plus vivante ; les élèves ont l’impression d’être aidés. Surtout, ils apprennent peu à peu à s’interroger sur les éléments pour lesquels ils ne voyaient aucun piège au départ.
Là où je pensais trop aider les élèves, je me retrouve finalement avec un exercice qui permet à beaucoup de progresser, mais on est loin du 6/6 (ou du 20/20). »(Joël).
► Une dictée par jour :
« Ce trimestre, je mets en place une dictée par jour par classe. Cela prend un quart d’heure en début d’heure ; le temps de faire l’appel. Un élève apporte un texte de 4, 5 lignes et le dicte à la classe pendant qu’un autre fait la dictée à l’ordinateur. À la fin les élèves corrigent la dictée projetée et la leur tout en rappelant les règles d’orthographe. Ils portent à la marge de leur cahier le nombre de fautes et la correction dans une autre couleur. Je donnerai une seule note par élève pour toutes les dictées réalisées. J’évaluerai l’évolution et l’implication de l’élève dans l’activité. C’est une activité qui fonctionne bien ; les élèves sont demandeurs à faire leur dictée tous les jours ! Et ceci autant pour les troisièmes que les sixièmes. » (Amel).
► Une dictée par semaine :
« Tous les vendredis (j’ai toutes mes classes ce jour-là ) je dicte une phrase que j’ai écrite en m’inspirant des textes lus pendant la semaine, des leçons étudiées, ou au pire de l’actualité du collège. J’essaie de ne pas piéger les élèves avec des difficultés, le but est plutôt de les obliger pendant 5 minutes par semaine à faire attention à leur orthographe (accords, principaux homonymes). Ensuite, soit je ramasse et je note sur 5 (à la fin du trimestre, j’ai en général une note sur 20, reflétant assez bien le niveau en orthographe), soit nous corrigeons au tableau : j’envoie un élève écrire la phrase et nous nous interrogeons sur les choix faits. J’essaie le plus possible de faire expliquer la bonne orthographe par les élèves eux-mêmes. Les élèves se corrigent eux-mêmes, mais je ne ramasse pas. »
► Une dictée tous les 15 jours :
« Je donne une dictée tous les 15jours ; elle reprend des points essentiels des leçons abordées pendant cette période. 
J’utilise aussi bien la dictée classique que les dictées fautives ou à trous. En fonction des besoins de la classe (ex : des mots à compléter dans des textes pour des élèves non-francophones). » (Marie-Alice).
Ce document constitue une synthèse d’échanges ayant eu lieu sur Français-collège (liste de discussion des professeurs de français au collège) ou en privé, suite à une demande initiale postée sur cette même liste. Cette compilation a été réalisée par la personne dont le nom figure dans ce document. Fourni à titre d’information seulement et pour l’usage personnel du visiteur, ce texte est protégé par la législation en vigueur en matière de droits d’auteur. Toute rediffusion à des fins commerciales ou non est interdite sans autorisation.
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