WebLettres : Dossiers et synthèses

Cette synthÚse répond à une question concernant les difficultés à travailler en équipe dans un établissement. Quelles sont les différentes expériences dans ce domaine, quels conseils ?
Merci à Corinne Durand-Degranges, Caroline Rousseau, Catherine Mazurie, Caroline Buzat, Anne-Marie Patenotte.
SynthÚse mise en ligne par Catherine Briat.

 ► Tout d’abord, on peut inciter les collÚgues à rejoindre la liste. Le classeur commun peut être le site WebLettres.

 ► Un classeur commun laissé au CDI pour échanger les séquences.

 ► Le travail en équipe semble peu répandu en français, et le plus souvent ponctuel (choix des ouvres ou des manuels, options culturelles).
La principale raison invoquée est le manque de temps, mais derriÚre ces raisons, on peut soupçonner également des habitudes ancrées, une peur d’être jugé(e).
Certaines situations particuliÚres peuvent toutefois favoriser un travail en équipe : année de stage où un professeur plus expérimenté vous laisse photocopier son classeur pour vous « roder », stages de liaison CM2-6e débouchant sur des projets communs et permettant un dialogue constructif avec les professeurs des écoles.

 ► Il est souvent plus facile de travailler en équipe avec des collÚgues d’autres matiÚres :
En histoire-géographie : projet de prendre une classe ensemble pour un travail interdisciplinaire sur la méthodologie (en allant jusqu’à se visiter dans les cours).
En SVT : intervention à deux dans le cadre d’un IDD 4e, ou séquence sur l’argumentation en 3e.
En musique : création d’un projet commun autour d’un conte collectif écrit en 6e, enregistrements faits avec des 4e avec bande-son élaborée avec la collÚgue de musique (demande d’un stage d’équipe), pour une production lors du spectacle de fin d’année.

 ► Un exemple de travail d’équipe français-français ( !) :
Alignement des 6e sur la même tranche horaire dans un collÚge en ZEP : trois professeurs pour deux classes et demie plus un professeur. Le professeur « sans classe » se voit confier un petit groupe d’environ 3 élÚves par classe, et l’effectif est allégé pour les autres à 19 élÚves. Cela se fait en début d’année pendant huit semaines. L’objectif commun est un travail sur l’écriture ou la méthodologie, travail plus approfondi et reprenant des bases de l’école pour les élÚves plus faibles. Ce fonctionnement nécessite une progression commune sur l’année (travailler les textes fondateurs ou le théâtre en même temps) mais n’empêche pas la liberté pédagogique (choix plus moderne de contes, travail sur ordinateur.).

 ► Ces projets peuvent se révéler de grands « dévoreurs de temps » ; toutefois, ils offrent l’avantage de travailler sur une production concrÚte et aboutie, tout en étant facteur de cohérence et de motivation pour les élÚves.

 ► N’oublions pas de saluer les sites qui nous permettent d’échanger sur nos pratiques et de nous mettre en relation au sein même de notre matiÚre.