WebLettres : Dossiers et synthèses

L’objectif était de constituer un corpus littéraire sur le thÚme "Ville et folie". Il s’agissait de réfléchir aux effets de la ville sur la santé mentale.
SynthÚse mise en ligne par Murielle Taïeb.

Propositions des colistiers

Poésie

 ► APOLLINAIRE G., Alcools, « Zone »
 ► BAUDELAIRE C., Les Fleurs du mal, « A une passante »
Notamment le premier vers : « La rue assourdissante autour de moi hurlait ».
 ► BAUDELAIRE C., Les Fleurs du mal, « Le Crépuscule du soir »
Le cÎté apaisant de la réclusion aprÚs une journée passée en ville.
 ► BAUDELAIRE C., Les Petits poÚmes en prose, « A une heure du matin »
« Horrible vie ! Horrible ville ! »
 ► PREVERT J., Paroles, « La grasse matinée »
Certes, c’est la misÚre et la faim qui rendent fou, mais c’est l’univers urbain qui en est le cadre.
 ► RIMBAUD A., Illuminations, « Ville »
Il décrit une ville gigantesque et cosmopolite, mais dont il se sent exclu.
 ► VERHAEREN E., Les Villes tentaculaires
 ► VERLAINE P., « Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville »

Récit

 ► ANDREVON J.P., Le Temps des grandes chasses
Roman de Science-fiction où des “sauvages” post-apocalyptiques enlevés par des “civilisés” échangent leurs forêts contre des villes bétonnés et grises.
 ► ASIMOV I., Les Cavernes d’acier
Roman de Science-fiction sur la ville comme cocon.
 ► AUSTER P., Trilogie new-yorkaise
 ► BALZAC H. de, La Fille aux yeux d’or, I, « Physionomies parisiennes »
« Un des spectacles où se rencontre le plus d’épouvantement est certes l’aspect général de la population parisienne, peuple horrible à voir, hâve, jaune, tanné. Paris n’est-il pas un vaste champ incessamment remué par une tempête d’intérêts sous laquelle tourbillonne une moisson d’hommes que la mort fauche plus souvent qu’ailleurs et qui renaissent toujours aussi serrés, dont les visages contournés, tordus, rendent par tous les pores l’esprit, les désirs, les poisons dont sont engrossés leurs cerveaux ; non pas des visages, mais bien des masques : masques de faiblesse, masques de force, masques de misÚre, masques de joie, masques d’hypocrisie ; tous exténués, tous empreints des signes ineffaçables d’une haletante avidité ? »
 ► BUTOR M., L’Emploi du temps
Les pérégrinations du héros dans une ville en Grande-Bretagne (sous forme de journal intime).
 ► CELINE, Voyage au bout de la nuit
 ► CENDRARS B., Kodak (Documentaire), 1924
Ville-champignon.
 ► DOBLIN A., Berlin Alexander Platz
 ► DOS PASSOS J., Manhattan Transfer
Il y a de trÚs beaux passages sur la ville.
 ► FLAUBERT G., Madame Bovary
L’effet dévastateur provoqué par les petites villes de province sur la santé mentale de certaines héroïnes comme E. Bovary.
 ► GOGOL N., Les Nouvelles de Pétersbourg
 ► GREEN J., Adrienne Mesurat
 ► HODROVA D., Les Chrysalides
 ► KAFKA F., Le ProcÚs
 ► KUNDERA M., L’Insoutenable LégÚreté de l’être
 ► MAUPASSANT G. de, Bel-Ami
La grande ville et ses tentations sont intimement liées à l’ambition croissante de Duroy.
 ► SUSKIND P., Le Parfum
 ► ZOLA E., L’Assommoir
Certains quartiers de Paris sont liés au trouble psychologique des personnages comme Gervaise et Lantier.

A contrario

 ► JULIET C., Lambeaux
Il évoque la solitude de sa mÚre dans l’immensité de la campagne.

Cinéma

 ► FLEISCHER R., Soleil vert, 1973
 ► GILLIAM T., Brazil, 1985
 ► LANG F., Métropolis, 1927