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Article : [323] - Bonnes grammaires françaises


lundi 11 juillet 2005

Par Geneviève Couraud

Il s’agissait de trouver une bonne grammaire française (plutôt à l’intention d’un professeur qui enseignerait le français langue étrangère).
Synthèse mise en ligne par Valentine Dussert.

Ouvrages les plus mentionnés (du plus au moins cité)

  RIEGEL M., PELLAT J.-C., RIOUL R., Grammaire méthodique du français, ed. PUF, coll. Quadrige, 1994 (claire, complète, précise, répond à de nombreuses questions que ce soit en morphologie ou en syntaxe... mais peut-être un peu difficile, et chère).
  ARRIVE M., GADET F., GALMICHE M., Grammaire d’aujourd’hui - guide alphabétique de linguistique française, ed. Flammarion, 1986 (grammaire linguistique à entrée alphabétique ; les textes sont très abordables).
  TOMASSONE R., Pour enseigner la grammaire, ed. Delagrave : tome 1, 1996 et tome 2 (textes et pratique), 2002 (le titre est trompeur : il y a là un exposé méthodique lumineux des connaissances nécessaires pour enseigner toutes les notions de langue mises en avant par tous les programmes scolaires récents).
  CHEVALIER J.-C., ARRIVE M., BLANCHE-BENVENISTE C., PEYTARD J., Grammaire Larousse du français contemporain, ed. Larousse (« vieille », mais simple et claire).

Ouvrages mentionnés une seule fois (ordre alphabétique)

  BONNARD H., Code du français courant, ed. Magnard (accessible et maniable).
  BRAUN A., CABILLAU J.-F., Le Français pour chacun, ed. Plantyn, Bruxelles.
  CHARAUDEAU P., Grammaire du sens et de l’expression, ed. Hachette, 1992.
  DELATOUR Y., JENNEPIN D., LEON-DUFOUR M., TEYSSIER B., Nouvelle grammaire du français : Cours de civilisation française de la Sorbonne (à conseiller aux élèves non francophones : elle n’est pas trop touffue, tout en étant complète, et surtout les exemples y sont compréhensibles. A signaler parallèlement les brochures d’exercices éditées également par le Cours de Civilisation française de la Sorbonne : différents niveaux, et la possibilité d’acheter les corrigés, ce qui permet aux élèves de travailler seuls).
  DENIS D., SANCIER-CHÂTEAU A., Grammaire du français, ed. Livre de Poche (simple, claire et efficace, classement alphabétique ; très bon rapport qualité-prix !).
  DUBOIS J., LAGANE R., La Nouvelle Grammaire du français, ed. Larousse, 1986 (petit précis très simple ; épuisé).
  GRANDATY M., MONIER-ROLLAND F., CHARMEUX E., Une grammaire d’aujourd’hui, ed. SEDRAP 2001 (avec un fascicule « Pour répondre aux questions des enseignants »).
  GREVISSE M., Précis de grammaire française, ed. Duculot ; Le Bon Usage.
  MAINGUENEAU D., Précis de grammaire pour les concours, ed. Bordas, 1991.
  Les éditions « Clé international » à Grenoble proposent plusieurs grammaires et des livres d’exercices.
  Voir également les « Bescherelle ».

A propos du Bon usage de Grevisse...

  Un reproche est fait ordinairement à « l’entreprise Grevisse » : confondre continuellement système et usage... « On est très loin de la conception illustrée par Martinet d’un système de la langue comme potentiel de création ». Un colistier, Philippe Carlier, répond à cette critique :
  Ce reproche est en effet bien connu. Il ne semble pas tenir compte des multiples aménagements (y compris méthodologiques) effectués par Grevisse et par ses successeurs (Goosse en particulier) au fil des multiples rééditions de l’ouvrage. À ce titre, la 13e édition, posthume, du Bon Usage, revue et corrigée par André Goosse (qui fut le gendre de Grevisse), jouit d’un statut particulier au sens où elle répond, dans une large mesure, à ce reproche ainsi qu’à celui, plus général, d’avoir longtemps ignoré les apports de la linguistique. Il est clair que de la sorte, Goosse souhaitait apporter un sang neuf à la « méthode Grevisse » et, par la même occasion, « dépoussiérer » l’ensemble ! C’est ainsi que, si l’on consulte la bibliographie de la 13e édition, l’on voit apparaître, en effet, le Vaugelas sous la rubrique « Ouvrages normatifs », mais aussi un autre ouvrage bien connu : Arrivé-Gadet-Galmiche (voir ci-dessus), sous la rubrique « Grammaire descriptive ». André Goosse s’est par ailleurs largement justifié sur la nouvelle approche méthodologique de sa révision de l’ouvrage (tout en maintenant le titre Le Bon Usage) dans la préface de la 13e édition : « Mais qu’est-ce que le bon usage ? Les éditions antérieures ne répondaient pas clairement [à cette question]. Dans celle-ci, des préliminaires plus fournis explicitent nos principes ». C’est je pense la raison pour laquelle, dans ces préliminaires, sont explicités, par exemple, les notions de « registres » et de « niveaux » de langue : une façon peut-être de répondre (en partie) à votre objection : quels usages sont faits, et en direction de quel lectorat, des « descriptions » de l’usage, de manière à en dégager la finalité réelle, sous-jacente ? Certes Le Bon Usage n’examine pas les problèmes que vous soulevez d’une manière aussi approfondie que ne pourrait le faire un ouvrage de sociolinguistique. Nous sommes bien d’accord. Mais tel n’a jamais été son objectif. Pour citer une dernière fois André Goosse, lorsque je lis que les objectifs de cette édition du Bon Usage consistaient à : « fournir une description du français moderne aussi complète que possible ; apporter des jugements normatifs fondés sur l’observation de l’usage ; permettre aux locuteurs et scripteurs de choisir le tour qui convient le mieux à l’expression de leur pensée et à la situation de communication dans laquelle ils se trouvent », je ne puis que continuer à m’interroger sur le jugement très sévère que vous portez sur ce travail. Sur un plan pratique, si Le Bon Usage figure en effet en bonne place dans ma documentation (à côte de Riegel-Pellat-Rioul, Arrivé-Gadet-Galmiche, Bonnard, Charaudeau ou... Dubois ! - voir ci-dessus), c’est qu’il m’est en effet déjà arrivé de trouver dans le « Grevisse » des informations utiles, des remarques pertinentes, - tout comme dans chacune des autres grammaires citées ! Serait-ce le cas si ce « bon usage » était « faux » ?
  Remarque complémentaire sur les exemples choisis dans Le Bon Usage : « Les exemples ont été en partie renouvelés. Il est peu utile d’illustrer une règle générale par des auteurs tombés dans l’oubli depuis 1936. La douzième édition emprunte notamment des textes à des écrivains que Grevisse ne citait pas, comme Tocqueville, Gobineau, Lautréamont, Jules Verne pour le XIXe siècle ; comme André Breton, Éluard pour le XXe, ainsi que des auteurs plus récents comme René Char, Claude Simon, Jean Genet, Barthes, Foucault, Lacouture, Edgar Faure, François Mitterand, J.-P. Chevènement, J.-Fr. Revel, voire San Antonio ou Cavanna (là où leur témoignage est utile). » (A. Goosse)


Ce document constitue une synthèse d’échanges ayant eu lieu sur Profs-L (liste de discussion des professeurs de lettres de lycée) ou en privé, suite à une demande initiale postée sur cette même liste. Cette compilation a été réalisée par la personne dont le nom figure dans ce document. Fourni à titre d’information seulement et pour l’usage personnel du visiteur, ce texte est protégé par la législation en vigueur en matière de droits d’auteur. Toute rediffusion à des fins commerciales ou non est interdite sans autorisation.
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