esset nuntiatum n'est pas un passif impersonnel : son sujet est l'infinitive qui précède. Sa position proleptique mime le choc produit par la nouvelle sur la foule.
Comme en français, la postposition du sujet est expressive.
quisque (chacun) s'emploie à la place de unusquisque
- avec un réfléchi, le plus souvent après (quelquefois avant chez Tite-Live)
- après un relatif, un interrogatif ou après ut "à mesure que"
- avec un superlatif ou un numéral ordinal, ou quotus ("chacun étant le quantième, càd un sur combien?"), le plus souvent après (quelquefois avant chez Tite-Live)
En tête de phrase, on emploie toujours unusquisque, jamais quisque (ET, p. 196-198)
tantum...ut : corrélation consécutive. La remarque d'Annette Flobert, justifiée par le latin, ne doit pas troubler le traducteur. "tant" est considéré en français comme un adverbe de quantité (ex : Le Petit Robert).
[* Arrivé et al., La grammaire d'aujourd'hui, et Riegel - Pellat , Grammaire méthodique du français, en font un adverbe quand il n'est pas suivi de "de" et un "déterminant de syntagme nominal" lorsqu'il est suivi de "de". On se demande ce qu'il est quand il pourrait être suivi de "de", mais ne l'est pas. Ex : il m'a tant donné / il m'a tant donné (d'amour/de caramels mous). Tels sont les aléas d'une grammaire descriptive.]
imperator suus : suus renvoie au sujet de la principale, càd quisque (chaque soldat romain)
nuptum : Le supin s'emploie pour exprimer le but
- avec les verbes de mouvement (ire, uenire etc.)
- dans des expressions figées qui présupposent un mouvement, une transmission : uenum dare : donner à vendre, mettre en vente, dare nuptum, donner en mariage.
Dans les autres cas, on emploie plutôt ad + forme en -nd(u)m (gérondif ou adjectif verbal), ou ut/ne + subj.(ET p. 261).
Dans la corrélation comparative sicut...ita (de même que...de même), Tite-Live établit de nombreux parallélismes à forte valeur argumentative (petisset/petitam, utraque/utrimque). Le parallélisme pars/pariter, qui forme chiasme par rapport à utraque/utrimque, s'appuie sur une paronymie ou une étymologie populaire (aucune preuve de parenté étymologique entre par, pars, pario et paro, v. Ernout-Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine p. 481).
Les temps dans la consécutive : le meilleur exposé est celui de Sauzy p. 292, dont voici un résumé :
- l'imparfait (ici tegeretur) est le plus employé, et il ajoute la nuance de durée, de finalité ou d'intensité. À votre avis, quelle pourrait être sa valeur ici, s'il n'est pas une application mécanique de la concordance ?
- le parfait (ici redegerit), qui est beaucoup plus rare, insiste sur la réalité du fait. Le discours indirect ne gomme pas ici cette valeur.
in adloquendo uictore : gérondif accordé : dans le fait de parler au vainqueur.
Le meilleur exposé sur le gérondif et l'adjectif verbal se trouve dans S p. 265-268 (§ 395-382)
L'accord du gérondif avec son complément (il devient adjectif verbal mais en perdant le sens d'obligation)
- est obligatoire dans le cas du datif, de l'accusatif ou de l'ablatif précédé d'une préposition.
- est fréquent mais non obligatoire dans le cas du génitif ou de l'ablatif sans préposition ("legendi/legendo historiam" possible face à "legendae historiae/legendo historiam").
Expliquez l'emploi de l'adjectif démonstratif ille (répété deux fois) du point de vue de l'énonciateur, qui est ici Syphax, sachant qu'en fin de proposition, on a la répétition de l'adjectif possessif (suam/suum).
hoc est à la fois déterminé par le génitif "solatii" et la proposition introduite par "quod"
Remarquez l'ordre des mots "sibi domum ... pestem ac furiam" qui reprend dans l'ordre inverse "illam furiam pestemque..animum suum" de la phrase précédente.
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